PRESENTATION DU MUSEE


Le Musée International du Casque (MIC) va être créé grâce à la mise à disposition d’une collectivité locale de la plus grande collection privée connue au monde pour exposition au public.

La collection personnelle du conservateur du futur musée comprend 3000 casques. Elle ne cesse de s’accroître. Il s’agit de casques des forces de sécurité du monde entier, d’où le caractère international du musée. Elle regroupe donc des casques :Vue d'une partie de la collection du conservateur du musée avant son transfert au MIC.

 

- des forces armées
- des forces de maintien de l’ordre
- des services de sécurité

La période couverte va de la Révolution française aux prototypes de l’avenir. Les deux Guerres mondiales sont largement représentées.Outre ces casques d’acier, le public va découvrir des casques en carton, en cuir, en laiton, en aluminium, en tissus, en liège, en matière plastique, en kevlar, en fibre de carbone, en polystyrène, en fibre de verre, en feuilles de latanier, et en divers assemblages de ces matières.

Modèle français militaire 1922 bleu horizon. A partir de cette date l'acier au manganèse permet d'emboutir dans un flan un casque d'une seule pièce.

Tous les casques du MIC sont authentiques, complets et non repeints. Ils sont usagés mais dans un état parfait. Ils ont seulement été nettoyés afin de les entretenir. En effet, les parties métalliques peuvent rouiller et les cuirs des coiffes intérieures sécher. De plus les acariens ou mites sont souvent à l’affût.

Modèle français de pompier 1895. Officier subalterne.
Bien souvent les casques de pompiers américains ne sont jamais nettoyés. La couleur de celui-ci n'a été découverte qu'après lavage du conservateur. Modèle militaire métallique US M1 des pompiers des navires de la Marine US (1985).
Les casques de sapeurs pompiers sont systématiquement lavés pour éliminer les odeurs de brûlé ou de cadavres.Tous ont été contrôlés au compteur Geiger/Muller (CB1C) afin de s'assurer de l'absence de contamination radioactive.


Les casques présentés à l’état neuf sont les prototypes, têtes de séries ou modèles d’essais.
Prototype (H) en aramide, élaboré par la société Schuberth (Allemagne) pour les expérimentations militaires de la France en 1992. Ce F1, copie du F1 acier, fait partie du groupe des 10 prototypes sélectionnés avant la décision finale. Les 9 autres sont aussi au musée.

Au contraire, certains seront présentés dans un piètre état : il s’agit des casques ayant subi les horreurs de la guerre, ou les affres de leur vie professionnelle : explosions, perforations, brûlures, écrasements, etc.

 

Modèle français 1926 de la Défense Passive retrouvé ensevelis sous les décombres du 1er bombardement aérien Allié de Nîmes (Gard) du samedi 27 mai 1944 à 10h15 (271 morts).

Modèle français 1933 des sapeurs pompiers de Toulon (Var) écrasé par un véhicule d'incendie lors d'un feu de forêt durant l'été 1980.

Le MIC présentera le casque de sa naissance à sa mort, donc sous toutes les formes possibles :

- Prototypes
- Flans
- Têtes de série
- Diverses évolutions durant le service.
- Réforme officielle : perforés, sciés, déchiquetés, etc.
- Equipement d’armées étrangères.


Flan d'acier au manganèse pour casque militaire français 1978 ayant subi divers tests de contrôle en l'usine de St Chély.

Flan embouti mais non découpé de casque militaire français modèle 1951.

- Equipement de services de sécurité : pompiers, etc.
- Réemplois civils : moto, spéléo, jouets, cinéma, etc.
- Recyclages utilitaires : refonte, récipients ménagers, etc.
- Décorations : pots de fleurs, collections, souvenirs, etc.
- Martyres : ballons de foot, cibles, enclumes, jouets, etc.
- Abandon ou oubli :mangés par souris ou rouille.

Modèle français 1915 réutilisé dans le civil après transformation comme casque pour la spéléologie.

Modèle français 1936 de DCA transformé en casque moto par coupure de sa nuquière et mise en place d'un jonc de caoutchouc sur l'acier devenu ainsi tranchant. Cette modification pourrait être l'oeuvre de l'Arsenal de Saïgon pour les équipes médicales de l'hôpital militaire en 1947.

Dans ces six derniers cas les pauvres se trouvent donc parfois aussi dans un piètre état. Mais comme les plus beaux, eux aussi témoignent de la vie et ont droit au respect.

Un seul et même casque peut vivre successivement la presque totalité de cette suite de réutilisations.

C' est d ailleurs pour illustrer cette évolution qu'Albert MEUVRET à eu l'idée d écrire un roman historique en 2012 intitulé : " Le Petit Adrian ".
Cette ouvrage  a été préfacé par le Général d'armée Bertrand de LAPRESLE, ancien Gouverneur des Invalides à Paris et Vice-Président des Geules Cassées.
Illustré d'une trentaine de photos, il remporte un franc succés auprès de tous public : femmes et hommes, jeunes et moins jeunes.


Le Petit Adrian Le Petit Adrian


Au sein du musée les casques seront environnés de plusieurs centaines d’objets en rapport direct avec eux : affiches, cartes postales, bibelots, objets d’art, casques miniatures, etc.


Objet d'art en cuir obtenu après moulage sur un casque français métallique de pompier modèle 1933.


Modèle français 1951 d'Infanterie. Fabriqué par la société MAMOU en 1954, il a été sélectionné au hasard dans un lot pour subir le test aux chocs. Il a reçu 3 chocs de hauteurs différentes.

Le même vue intérieure : l'acier n'a pas été perforé donc le lot fût accepté par l'Armée.

L ’unique «machine test aux chocs» de l’Armée française y sera installée. Avec l’adoption des casques métalliques la France avait mis au point cette machine haute de plus de 4 mètres. Une masse tombante de 4kg 500 appelée « mouton » terminée par un poinçon arrondi permettait de réaliser l’épreuve de résistance au choc sur les casques livrés par les fabricants. A chaque livraison d’un lot, quelques uns pris au hasard subissaient le test posés sur un billot. Si le casque n’était pas perforé le lot était accepté. Elle fût abandonnée en même temps que les casques d’acier. Vouée à la ferraille, elle fût sauvée en 2002 par les Amis du MIC.